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Incompréhension et malentendus

 

Logique

Ca fait 50 ans que j’ai du mal à vous comprendre, pourquoi vous me comprendriez en 10 minutes ?

 

Dominance

J'ai connu ça, les " amitiés "toxiques. Tu as l'impression d'être accepté dans un groupe, et au bout d'un moment tu te rends compte que les gens ne te comprennent pas, qu’ils te prennent pour un débile, alors que tu sais bien que tu es aussi voire plus intelligent qu'eux, mais t'es pas capable de leur montrer parce qu'ils sont dominants et pas toi.

 

Empathie 

Parfois j’ai l’impression de ne pas avoir d’empathie du tout (par exemple lors de conversations banales, j’ai du mal à entretenir la conversation comme si je n’arrivais pas à capter ce que la personne me raconte et donc ne sais pas trop quoi répondre) mais à l’inverse si une personne ressent beaucoup de tristesse ou a vécu quelque chose de douloureux je n’arriverai pas à aller vers elle car j’ai littéralement l’impression d’absorber la tristesse que la personne ressent. 

 

Non verbal

Pour moi danser est un plaisir, enfin danser seule. Danser seule avec du monde autour ça peut être encore mieux, mais pas toujours. De temps en temps, quelqu’un me sourit, genre « on s’éclate ici, pas vrai ? ». Je lui souris en retour « oui moi aussi je m’éclate ici ». En fait le message qu’il a cru recevoir doit être à peu près « ben c’est quand tu veux mec », et bien sûr ça tourne mal. 

 

Arrogance médicale 

Dans mes relations avec les « professionnels » du handicap, mes interlocuteurs considèrent mes besoins comme des caprices et considèrent qu’ils comprennent mieux que moi ma situation et doivent donc agir à ma place.

J’ai l’impression d’être considérée comme incapable de comprendre certaines situations, d’avoir besoin d’être maternée.

 

Le diagnostic : avant/après 

 

Le brouillard

J'ai vécu la plus grande partie de ma vie dans une tentative complètement vaine d'assimilation, on peut même dire dans un brouillard épais : je ne comprenais pas qui j'étais, ce qui m'arrivait, qui étaient les autres, j'essayais de faire au mieux... Quand j'ai pris conscience de ce que j'étais, ça a été le début de ma vraie vie. 

 

Le masque 

Le masque, je l'ai tellement porté pendant tellement d'années et de façon tellement inconsciente que je ne me rends pas compte quand je le remets. En fait la douleur n'était pas d'avoir à le mettre, mais d'étouffer derrière sans même comprendre ce qui se passait - je n'avais plus d'identité à la fin. Je souriais, je sortais, mais je sentais rien. Je croyais que c'était normal, que c'était pareil pour les autres. Comment j'aurais pu savoir ? C'est pour ça qu'il fallait que j'en fasse toujours plus. Je pense que les masques il faut savoir s'en servir quand c'est utile (en société etc.) mais il faut surtout pas les confondre avec nous-mêmes.

 

Le masque

Ne sachant pas ce que j'étais, j'essayais d'avoir l'air "normal" et je merdais alors évidemment j'avais l'air con.

 

Préjugés et clichés

 

  • Si je ne dis pas que je suis autiste et que j’agis de manière non-conventionnelle, je sens bien que les gens peuvent se demander pourquoi je suis bizarre. Si je dis que je suis autiste la plupart du temps les gens pensent à Rain Man et me disent « mais non t’es pas comme ça toi ». Ou alors m’invitent à faire un effort si je tente de leur expliquer pourquoi quelque chose ne me convient pas.

  • Vu que le handicap est invisible, on me traite de menteur.

  • Quand on voit mes difficultés et mon HPI, on me traite d'idiot en me disant que cela n'est pas possible d'être haut potentiel et de ne pas comprendre le second degré (entre autres).

  • On me dit aussi que c'est un effet de mode.

  • On confond aussi Aspie avec l'autisme classique et on me dit encore que je mens. Mon ancien médecin traitant m'a dit que je n'étais pas Aspie car il avait côtoyé des autistes durant son internat et que je ne penchais pas ma tête comme eux. Il m'a aussi dit que je n'étais pas Aspie car je n'étais pas comme le docteur dans la série GOOD DOCTOR.

  • On me reprend souvent sur le fait que je ne peux pas regarder les gens dans les yeux ; je serais une personne peu fiable, pas sincère, un menteur...

Je pense qu'on souffre de préjugés dus à l'image que les médias et la télé donnent de l'Aspie, et de l'autisme en général.

 

Dites et redites 

Hé hé Rain Man

T’as pas l’air autiste 

T’aimes personne 

Tu prends les gens de haut 

Tu fais la princesse 

On peut rien te dire 

Les autres aussi sont sensibles au bruit

Toi autiste ! ha ha !

Oh ma pauvre 

Mais tu me regardes dans les yeux

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